Dissonance

FESTIVAL LES AMPLITUDES Bagatelle électro-acoustique


Kiko Esseiva
ÉCOLLAGE (2015), 10’

« Décollage » ou « Le disque sans surface ne produit pas de son ». Le cercle, ce qui tourne, le mouvement de rotation, le cosmos, entrent en orbite dans l’imaginaire de Kiko Esseiva. Inspiré du disque d’Euler (Leonhard Euler mathématicien d’origine suisse), cette pièce rappelle l’utopie du mouvement perpétuel. « Ainsi en plongeant dans l’activité intense et grisante d’un objet tournant, j’entends des secousses de transformations ». K. Esseiva

Julie Chapuis
SWEET MOMENTS (2014), 14’

Carte postale qui témoigne d’une envie de souffler, de laisser vibrer les sons, de recréer cet état d’esprit que l’on ressent lorsqu’on part en vacances, lorsqu’on s’éloigne du quotidien pour se ressourcer. Plusieurs sons africains sont utilisés, sanza et balafon, un jeu de sonorités qui s’entrecroisent et s’entremêlent à une voix qui se démultiplie comme un rêve, une illusion. Sweet moments fait référence à l’idée du souvenir sonore, thématique très présente dans le travail de Pierre Jodlowski ainsi qu’à l’une des démarches utilisées par Luc Ferrari que l’on pourrait qualifier de cliché sonore.

Pierre Jodlowski
KINDOM OF BENEATHN (2011), 27’15

Commande des journées Européennes Wroclaw en 2011, en création publique pour le festival Les Amplitudes, cette pièce électronique 8 pistes est une adaptation du spectacle « Le Royaume d’en bas » créé en 2010. Ce projet interroge la question de la disparition de la connaissance dans une société de plus en plus médiatisée et de plus en plus superficielle. En toile de fond, les textes s’appuient sur une histoire des autodafés issue de « Livres en feu, histoire sans fin de la destruction des bibliothèques » de Lucien X. Polastron…

François Donato
ORIGINE (MME D) (2014), 19’30

Premier volet d’un travail plus large intitulé Chroniques de l’effacement ordinaire, cette pièce met en jeu une réflexion sur la disparition de la mémoire sous diverses formes ; dégradation physiologique, rétrécissement de notre conscience du temps au niveau collectif et perte de conscience de notre propre existence. L’étude du cas de Mme D. par Aloïs Alzheimer au début du XXè siècle constitue pour François Donato un symbole fort, sorte d’incarnation d’un processus rampant dans l’ensemble de notre civilisation. Toutes les strates de cette pièce sont nourries par les différents aspects du processus : les traitements appliqués aux matériaux sonores, la structuration formelle des différentes séquences, l’organisation spatiale et la construction narrative de l’ensemble.

Dubedout
(FRACTIONS DU SILENCE – 4E LIVRE
(2005), 16’03

Fractions du silence est un vaste cycle instrumental, vocal et électroacoustique initié en 1992. Inspiré de l’œuvre poétique d’André du Bouchet et des musiques du Japon liées au Théâtre Nô et Gagaku, ce cycle associe le temporalité immémoriale japonaise à la densité minérale, contemplative de l’un des grands poètes de notre temps. Ce Quatrième Livre est une sorte de réponse électroacoustique au Sixième Livre pour un percussionniste, composé précédemment, les deux œuvres ayant en commun de se fonder sur la structure d’une pièce du répertoire du Gagaku, l’ancienne musique de cour du Japon, et d’en épouser les principes de développement. Tel un palimpseste, l’œuvre nouvelle s’inscrit dans une « pagination » préexistante mais aussi, en révèle de nouveaux espaces, de nouvelles potentialités.

Luc Ferrari
UNHEIMLICH SCHÖN
(1971), 15’40

Musique concrète réalisée en 1971 aux studios de la radio allemande du Südwestfunk de Baden-Baden. « Comment respire une jeune femme qui pense à autre chose. » A écouter très doucement… » Luc Ferrari.

CHAQUE JOUR DE 17H À 19H30
Habillé d’un dispositif 8 pistes le théâtre ABC diffuse quotidiennement un programme électroacoustique.

A l’affiche : 2 créations des suisses Kiko Esseiva et Julie Chapuis, des pièces sélectionnées par le collectif éOle ainsi qu’ Unheimlich schön de Luc Ferrari, monumental musicien à l’origine du festival en 2003 à qui nous rendons un minuscule hommage, puisqu’il y a dix ans cet été qu’il nous a quitté-e-s.

Entrée libre. Pas de réservations.

Diffusé dimanche 10 mai sur Espace 2 (Musique d’Avenir)

Partenaire : Théâtre ABC

une collaboration avec la Fête de la Danse La Chaux-de-Fonds 2015

 
Date:06.05.2015, 17:00h
Place:La Chaux-de-Fonds, Cinema ABC
Artist:divers
Links:Festival Les Amplitudes
 

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by moxi